Cela se démontre assez facilement lorsque l’on voyage un peu mais certains éléments de la culture d’un pays peuvent signifier tout autre chose à partir du moment où l’on quitte ses frontières.
En asie, on pourrait citer en vrac le fait de faire du bruit en mangeant ou encore de cracher par terre pour évacuer ses « humeurs » mais aujourd’hui notre exemple est un exemple de saison: les chrysanthèmes.
En France, la plante est surtout connue pour sa relation intime avec tout ce qui touche de près ou de loin à la mort.
On fleurit régulièrement les cimetières et les tombes avec celles-ci et lorsque la date de la Toussaint approche, les fleuristes s’en donnent à coeur joie et mettent en avant leurs plus belles compositions.
Au Japon, l’histoire est tout autre puisque la plante est reliée à la famille impériale et aux grandes figures historiques du Japon!
Vous vous doutez bien qu’à partir de là, la célébration est toute autre et le concept de l’intime ne tient plus debout.
A la place du minimaliste, ce sont des concours, des expositions florales qui poppent un peu partout dans le Japon et notamment près des temples et autres lieux publics.
Une occasion vraiment sympa de découvrir des temples un peu éloignés de la vague touristo-médiatique comme celui de Yushima, qui en plus d’avoir un jardin zen, propose de magnifiques sculptures florales durant cette période.
Et pour les plus botanistes d’entre vous, d’acheter quelques spécimens mis en vente pour décorer votre maison ou jardin…sous peine d’habiter au Japon!
Sans avoir vraiment fait fleuriste bac+9, un vol Japon-France mettrait sans doute le végétal dans une situation d’inconfort au point de le retrouver ruiné une fois débarqué dans notre cher hexagone. Et même si la soute n’est pas forcément faîte pour la fragilité des plantes, détenir une fleur en cabine serait sans doute considéré comme une menace!